Maxine Alvarez

Dans une ville comme Copperdale, je sais à quel point j'ai de la chance d'avoir été élevée par une famille merveilleuse. Je sais que j'ai de la chance d'avoir beaucoup d'amis et toute une école qui m'admire. J'ai de la chance d'avoir de bonnes notes et des professeurs qui m'aiment bien. J'ai la chance d'avoir une mère impliquée dans ma vie, qui soutient mes activités, qui se plie en quatre pour s'assurer que j'ai des opportunités même quand c'était difficile pour elle. J'ai toujours été si reconnaissante pour tout ce qu'elle a fait pour moi. Elle a joué le rôle d'une mère, mais aussi celui d'un père quand il est décédé... Mais en même temps, il y a beaucoup de pression qui tombe sur moi. La popularité a toujours apporté avec elle le besoin d'être parfait, et savoir à quel point ma mère travaille dur pour m'offrir tout ça, me mets à la pression et je dois être à l'a hauteur pour tous les sacrifices qu'elle fait ! Bien sûr je reste pas les bras croisés à la regarder, quand j'ai voulu faire de l'équitation j'ai aidé. Je me suis entrainée de longues heures avant le lever du soleil avant l'école, travaillant dur dans les granges de l'écurie pour qu'on puisse payer un peu moins chère.

Je travaille donc dur, j'obtiens de bonnes notes et je m'entraîne encore plus dur. Mais je suis qu'une adolescente encore. Malgré ma volonté d'être l'enfant parfait pour ma mère, j'ai un côté rebelle. Par exemple, je crie fréquemment sur ma mère lorsque je suis frustrée, et je fume occasionnellement des cigarettes et vapote du cannabis. C'est arrivé que deux ou trois fois. Ce sont des choses que ma mère ne connait pas et qui m'aident à me débarrasser d'une partie de mon propre stress. Ma mère sait que je me mets un peu de pression, mais elle ne connait probablement pas l'étendue de mon stress et de mes traumatismes quotidiens. Je fais de son mieux jour après jour pour surmonter ce stress par moi-même. C'est comme si tout mon monde échappait à tout contrôle et je ne sais plus quoi faire de moi-même. Je passe le plus clair de mon temps soit à avoir peur d'être anxieuse, à essayer de comprendre comment faire en sorte que les gens m'aiment, à ne pas décevoir ma mère et à maintenir la personnalité extérieure d'être "parfaite Max".

Il y a un an j'ai commencé à échanger avec une personne et ça a matché. On semblait partager beaucoup de centres d'intérêts, on avait tous les deux perdu un parent, et les choses se sont rapidement transformées en quelque chose de plus qu'une simple amitié. Puis en juillet j'ai rencontré Tyson. Un gars adorable qui a à peine deux ans de plus que moi. Je l'aime vraiment et je commence à me demander si notre histoire peut fonctionner, malgré le fait qu'il étudie à Portland. Je lui en parle et il sourit d'une manière qui m'irrite pour une raison que je ne peux pas expliquer alors il me demande si je l'aime. Je dis oui avec un sourire timide, et quand il me demande de le prouver, je suis assez stupide pour faire ce qu'il attendait. Je perds ma virginité avec lui et le lendemain il me largue. Je déteste ça, pleure, me fâche, mange mon poids en crème glacée à la pâte à biscuits... Puis je me trouve grosse après tout ça, alors je fais plus attention à ce que je mange, pour prendre plus de poids...

En ce moment, ce dont j'ai le plus besoin, c'est du soutien de ma famille, mais je suis terrifiée à l'idée de le demander et j'ai l'impression que je suis une déception pour ma mère. On est en octobre et mes résultats sont en baisses. Je fais que penser à Tyson qui m'a brisé de l'intérieur, qui a abusé de ma confiance. Je continue à parler avec mon inconnu mais moins, car il va aussi me juger. Je suis a bout, la réalité c'est que j'en ai marre, je ne veux plus être la parfaite petite Maxine. Je ne veux plus être tout simplement...